25 avril 2017,
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Il n’est jamais évident de faire face à un sinistre qui survient chez soi, surtout lorsqu’il s’agit d’incendie. Même pour les plus organisés et ceux qui ont l’habitude de « toujours avoir le contrôle » des évènements, cela demande souvent des efforts surhumains.

C’est ainsi que Soumissions Assurances a tenu à vous fournir les réponses à ces quelques questions, afin que vous ne vous retrouviez pas impuissant ni perdu face à un éventuel incendie qui sollicitera la protection permise par votre assurance incendie.

 

 

Comment fonctionne la réclamation et l’indemnisation en cas d’incendie dans votre maison ?

reclamation indemnisation incendie habitationUne fois tout le monde mis hors de danger, il faut rapidement :

  • Contacter votre assureur pour lui détailler aussi précisément que possible les circonstances de l’incendie et tous les dommages qui en résultent. Il vous montrera toutes les démarches à entreprendre pour les jours suivants. Votre assureur s’occupera de vous placer dans un lieu d’hébergement, mais également de vous octroyer des frais de subsistance supplémentaires.
  • Contacter votre prêteur hypothécaire s’il y a lieu
  • Documenter les dommages avant de vous débarrasser des biens endommagés sauf si ceux-ci doit absolument être jetés immédiatement, car dangereux pour votre santé
  • Prendre des mesures pour limiter les dommages et/ou empêcher qu’ils ne s’aggravent sans toutefois effectuer de réparation permanente avant d’en aviser votre assureur
  • Toujours pour limiter les dommages et éviter qu’ils ne s’aggravent, permettre les travaux d’urgence et en conserver les factures et reçus. Il faut bien comprendre l’étendue des services des restaurateurs (de votre choix ou proposés par votre assureur) et les prix ainsi que la couverture de votre assurance incendie avant d’autoriser les travaux d’urgence
  • Superviser ces travaux d’urgence et documenter les détails importants de ceux-ci comme l’identité du responsable d’équipe, les travaux réalisés et la durée de ceux-ci…
  • Rencontrer l’expert en sinistre désigné par l’assureur pour votre dossier et votre réclamation. Parmi les attributions de celui-ci, vous pouvez noter les suivantes :
  • Vous expliquer les protections permises par votre contrat d’assurance habitation
  • Vous guider lors des étapes de la réclamation, mais aussi pour l’allocation de frais de subsistance supplémentaires
  • Enquête portant sur les circonstances de l’incendie
  • Estimation des dommages
  • Négociation du règlement de la réclamation

 

Et la réclamation en cas d’incendie… comment procède-t-on ?

  • Inventorier les biens endommagés/détruits
  • Étoffer l’inventaire autant que possible : preuves d’achat, photos au moment des acquisitions, photos ou vidéos des biens endommagés/détruits, etc.
  • Rencontrer l’expert en sinistre comme annoncé plus haut

Point important : veillez à ne pas effectuer de réclamation pour des objets qui ne sont même pas en votre possession et à ne pas surestimer la valeur des objets endommagés/détruits, car cela pourrait tourner en votre désavantage et entacher votre réputation auprès d’autres compagnies d’assurances.

 

Comment serai-je indemnisé suite à l’incendie ?

Que doit considérer l’assureur pour mon indemnisation ?

  • Le montant d’assurance indiqué dans votre contrat
  • Le montant maximal de remboursement

Pour toute réclamation, il ne faut pas oublier que le montant de franchise indiqué dans votre contrat d’assurance doit être soustrait de votre indemnité.

 

Comment serai-je remboursé ?

Selon votre choix au moment de la souscription, il s’agira de :

  • Recevoir en remplacement des biens neufs de même nature et de même qualité que ceux qui ont été endommagés/détruits par l’incendie
  • Être remboursé selon la valeur au jour du sinistre de vos biens qui ont été endommagés/détruits par l’incendie

 

Et pour ce qui est de mon habitation ?

L’évaluation des coûts de reconstruction se fera par le biais de l’établissement d’un devis. Deux options s’offrent également à vous :

  • Réparation ou reconstruction financée par l’assureur
  • Remboursement selon la valeur au jour du sinistre

 

À noter : Qu’il s’agisse de remplacement, réparation ou encore de reconstruction, vous pouvez choisir le fournisseur ou l’entrepreneur que vous souhaitez en prenant soin d’en discuter avec votre assureur.

 

Que faire au moment où un incendie se déclare chez moi ?

quoi faire en cas de feu et preventionAttention aux brûlures !

On redoute qu’un feu se déclare, car la brûlure suite à un incendie peut s’avérer grave :

  • brûlure du deuxième degré profond avec destruction de vaisseaux sanguins et terminaisons nerveuses, requérant généralement 2 à 3 semaines pour la guérison et laissant des cicatrices assez discrètes
  • brûlure du troisième degré avec destruction de vaisseaux sanguins et terminaisons nerveuses, éventuellement une atteinte des masses musculaires profondes, constituant une situation d’urgence nécessitant une prise en charge en milieu hospitalier

Par conséquent, autant que possible, évitez toute situation qui pourrait vous exposer au danger.

 

Le feu, c’est dangereux, car ça brûle, mais il n’y a pas que ça !

À part les personnes se trouvant dans l’habitation au moment de l’incendie, le feu provoque des ravages également au niveau des meubles et biens qui s’y trouvent tout comme il peut endommager la maison ou l’immeuble de manière incommensurable si aucune mesure n’est prise adéquatement et rapidement.

Néanmoins, il n’y pas que la brûlure. D’ailleurs, le plus dangereux n’est pas tellement le feu en soi, mais la fumée dont l’inhalation et ainsi l’intoxication sont à l’origine de nombreux décès. Si la fumée est déjà présente, le meilleur à faire est d’évacuer les lieux rapidement.

Dans toutes les circonstances, il est important de garder votre calme. S’il n’y a pas encore de fumée, essayer d’éteindre le feu ne serait pas une mauvaise idée si vous êtes sûr de son origine et de la manière efficace de l’éteindre.

 

Comment puis-je éteindre un feu correctement ?

Quand on parle d’incendie, il faut noter que tous les feux ne sont pas identiques. On note plusieurs classes de feu en tenant compte du combustible impliqué, de l’agent qui permet d’éteindre le feu et la méthode utilisée à cet effet.

Voici donc ce qu’il est important de savoir :

  • Classe A (feux secs ou braisant dus au carton, tissu, bois, etc.) : à éteindre par refroidissement ou par inhibition (agents extincteurs : de l’eau, de l’eau avec additif, de la poudre polyvalente ABC)
  • Classe B (feux gras dus à de l’alcool, de l’huile ou de l’essence) : à éteindre par inhibition ou par étouffement et isolement (agents extincteurs : de la poudre polyvalente ABC; de la poudre BC, du dioxyde de carbone (CO2), de l’eau avec additif)
  • Classe C (feux de gaz dus au propane, méthane, butane, etc.) : à éteindre avec de la poudre polyvalente ABC ou de la poudre BC s’il vous est possible de fermer la vanne d’alimentation
  • Classe D (feux de métaux dus à l’aluminium, au sodium, au magnésium, etc.) : à éteindre avec un agent extincteur spécifique en tenant compte du combustible et en évitant « au grand jamais » d’utiliser de l’eau
  • Classe F (feux dus aux auxiliaires de cuisson comme les huiles ainsi que les graisses animales et végétales) : à éteindre par étouffement avec un agent extincteur spécifique ou du dioxyde de carbone
  • Feux d’origine électrique: à éteindre par étouffement avec du dioxyde de carbone en veillant à couper l’alimentation électrique

 

Que dois-je faire si un incendie se déclarait dans ma maison ?

assurance incendie maisonRappelez-vous à chaque instant : il faut garder votre calme. De même, si la fumée est déjà présente et/ou le feu est déjà important, il n’est plus indiqué d’essayer de l’éteindre. Voici les marches à suivre :

  • Rassembler tous les occupants de la maison, particulièrement les enfants et les personnes âgées, afin de pouvoir évacuer rapidement les lieux. Le plus important, c’est d’assurer la sécurité de toutes les personnes vivant dans votre maison, le reste n’a pas ou peu d’importance : surtout ne pas traîner dans la maison pour retrouver vos vêtements, des objets de valeur ou même un animal si vous n’avez pas pu l’emmener au moment de rassembler tous les occupants de la maison.
  • Au moment de quitter les lieux, fermez la vanne de gaz ou activez le disjoncteur principal si cela ne représente aucun danger.
  • Appeler ou faire appeler les pompiers ou le 9-1-1 une fois à l’abri (ex. : dehors, chez le voisin, etc.).
  • Ne pas retourner dans la maison une fois le feu éteint sauf si vous en avez reçu l’autorisation par les autorités compétentes.

 

Et si l’incendie concernait plutôt votre immeuble ou directement votre copropriété ?

  • Incendie à l’étage supérieur :
    • Dès qu’il n’y a pas encore de fumée dans les couloirs, sortir de l’immeuble en empruntant les escaliers et non l’ascenseur
    • Appeler ou faire appeler les pompiers ou le 9-1-1
  • Incendie à l’étage inférieur ou à votre étage :
    • Vérifier la chaleur de la porte d’entrée sans l’ouvrir (elle empêche la fumée et la chaleur de se propager chez vous)
    • Bloquer le passage de la fumée en plaçant un tissu épais et humide sous la porte d’entrée et arroser fréquemment celle-ci avec de l’eau pour lui permettre de résister au feu (du moins pendant 30 minutes)
    • Si possible, coupez le gaz et l’électricité
    • Sécuriser tous les occupants de votre condo dans une pièce donnant sur la façade de l’immeuble et près d’une fenêtre
    • Appeler ou faire appeler les pompiers ou le 9-1-1
    • En attendant les secours, si la fumée s’est incrustée dans votre condo, se coucher par terre où se trouve le plus d’air pur et se couvrir le nez et la bouche avec une serviette humide
    • À l’arrivée des pompiers, signaler votre présence en faisant de grands gestes à la fenêtre
  • Incendie dans votre condo
    • S’il n’y a pas encore de fumée, tenter d’éteindre le feu
    • S’il y a déjà de la fumée, fermer la porte de la pièce concernée avant de sortir en prenant soin également de fermer votre porte d’entrée pour que la fumée ne se propage pas, notamment dans les couloirs
    • Emprunter les escaliers et non l’ascenseur après avoir prévenu tous les voisins et sortir de l’immeuble
    • Appeler ou faire appeler les pompiers ou le 9-1-1

Dans tous les cas, il est important de faire soigner vos brûlures si vous avez été touché, mais également d’accepter de recevoir les premiers soins par les secouristes.

 

Que dois-je faire pour prévenir les incendies ?

La prévention au lieu de la réclamation :

  • Vérification des détecteurs de fumée tous les mois
  • Passage d’aspirateur dans le boîtier deux fois par an
  • Changement de pile tous les ans
  • Installation de nouveaux détecteurs de fumée tous les 10 ans
  • Nettoyage régulier du filtre à charpie de la sécheuse
  • Avoir des extincteurs polyvalents chez vous (1 pour chaque pièce) ainsi que des extincteurs BC pour la cuisine et le garage en prenant soin de choisir des modèles à jauges de pression rechargeables
  • Remplacer les rallonges électriques endommagées

 

Toujours faire preuve de prudence :

  • Toujours dégager les passages, portes et escaliers, mais prendre soin de fermer la porte de votre chambre pour vous préserver du feu pendant votre sommeil
  • Éloigner tout objet susceptible de brûler ou de s’enflammer des systèmes pouvant être à l’origine d’un incendie en cas de contact avec ceux-ci (ex. : poêles à bois, radiateurs, chauffage, plaques de cuisson, barbecue, etc.)
  • Débrancher tout appareil électroménager et autres appareils électroniques quand on ne les utilise pas
  • Ne pas laisser de bougies allumées en votre absence ni fumer sur un lieu pouvant s’enflammer et où vous pourriez vous endormir

 

Éviter certaines habitudes comme

  • Laisser les enfants s’amuser avec des bougies, des allumettes ou encore des briquets
  • Surcharger les circuits électriques
  • Utiliser de l’essence à briquet pour rallumer un feu de foyer
  • Garder des objets susceptibles de prendre feu chez vous

 

Comment mon assureur calcule-t-il la prime d’assurance ?

Les assureurs tiennent compte des causes et des coûts du sinistre en question, l’incendie en ce qui concerne le cas présent, pour définir une prime d’assurance. D’autres facteurs sont à considérer comme le profil de l’assuré, le type de système d’alarme incendie installé ou encore sa localisation géographique ou la distance à laquelle se trouve la borne-fontaine la plus proche ou la caserne de pompiers.

Il ne faut pas oublier que la prime d’assurance est définie bien avant de souscrire à un contrat et non suite à un sinistre. Le calcul est donc effectué de manière technique en incluant les taxes. À cet effet, l’assureur va devoir considérer des paramètres comme l’espérance des pertes, le coût des sinistres, les frais de gestion en cas de sinistre, etc.

La prime ainsi obtenue est ensuite modifiée par l’assurance en se basant sur des paramètres commerciaux comme, par exemple, une marge qui permet à l’assureur de gagner moins d’argent pour les personnes âgées qui sont moins enclines à résilier leur contrat ou encore pour les nouveaux assurés.

Concernant l’incendie, les schémas de couverture de risques incendies mis en place par les municipalités ont permis de mieux prévenir les incendies et de baisser le nombre de sinistres liés à ceux-ci.

Avec une baisse de 49 % du nombre de réclamations relatives aux incendies de 2005 à 2011, il ne s’agit plus de la principale cause de sinistre au Québec pour les assureurs : seulement 4 % des réclamations en nombre.

Cependant, dans la même période, le coût d’un incendie a évolué de 125 %, le coût de la réclamation lié à un incendie passant de 20 000 $ à 60 000 $. En matière d’indemnités, l’incendie représente 31 % du montant versé par les assureurs, ce qui n’est pas négligeable.

Cette hausse du coût s’explique notamment par la valeur ainsi que le coût en hausse des biens assurés et donc la garantie valeur à neuf, mais aussi par d’autres facteurs, comme la hausse du coût des matériaux et de la main-d’œuvre pour le remplacement, la réparation ou la reconstruction des biens endommagés.

 

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